SERAIT MORT DANS LA VAGUE DE RÉPRESSION QUI S?EST ABATTUE SUR LES MÉDIAS

Les organisations de défense de la liberté d’expression s’inquiètent du sort d’un directeur de journal connu, Hassan Bility. Celui-ci est porté disparu et on craint qu’il ne soit mort, indiquent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Pour sa part, le groupe Human Rights Watch (HRW) s’inquiète qu’il ne coure le risque de mauvais traitements et de tortures.

Bility, directeur de publication de l’hebdomadaire privé "The Analyst", a été arrêté le 24 juin dernier, en même temps que deux autres personnes non identifiées. Ils sont soupçonnés d’appartenir à une cellule terroriste à Monrovia, dit HRW, qui rapporte que le gouvernement a omis deux fois d’obtempérer à une ordonnance du tribunal de présenter les prévenus devant un tribunal. RSF ajoute que Bility est accusé d’avoir comploté avec des rebelles antigouvernementaux pour tuer le président Charles Taylor. Le journal de Bility est extrêmement critique du régime de Taylor, qui l’a suspendu deux fois cette année, rapporte le CPJ.

Le journaliste est "la victime la plus récente de la répression contre les médias indépendants", dit HRW. Depuis la mi-2000, où il fait face à une insurrection de rebelles, fait remarquer l’organisation, le gouvernement tolère de moins en moins la dissidence. Depuis l’imposition de l’état d’urgence en février dernier, le Libéria a intensifié des mesures de harcèlement contre les médias et les groupes de la société civile.